Introduction
La
presse aujourd’hui n’est plus seulement écrite, comme auparavant, mais
aussi télévisée, radiophonique et informatisée. En effet, des chaînes de télévision,
des fréquences radio ou des sites Internet se consacrent entièrement a la
diffusion d’informations.
Mais
la presse débuta au Ier siècle avant J.-C. sous forme écrite par la publication des “ Acta Diurna ”nouvelles
quotidiennes manuscrites (on en fabriquait plus de mille exemplaires par
semaine.)
Le
premier journal imprimé parut à Pékin, au XIXe siècle après J.-C.. Puis
vient l’ invention de l’imprimerie par Gutenberg ( 30 mai 1631 : première
gazette ), ce qui accéléra la multiplication des feuilles et journaux en
Europe.
On
peut distinguer 3 grandes parties ou 3 grandes époques : le développement
de la presse à grand tirage ( 1871 – 1914 ), la presse en France durant la
guerre ( 1914-1918) et l’ère des grands journaux ( 1919 – 1939 )
I)
LE DÉVELOPPEMENT DE LA PRESSE A GRAND TIRAGE : 1871 - 1914
1.1) Facteurs et caractéristiques
des progrès de la presse :
1.1.1)
les causes fondamentales :
La généralisation de l’instruction, la démocratisation de la vie politique, l’urbanisation croissante, le développement des transports et des moyens de transmission, mais aussi l’abaissement du prix de vente, autant de facteurs qui ont fait progresser la presse. Le progrès technique est lui marqué par des perfectionnements continuels, qui ont fait augmenter le rendement des presses et fait diminuer le coût des matières 1ères. Par exemple, en 1914, les rotatives modernes assuraient l’impression de 50000 Jx de 24 pages par heures.
1.1.2) Les progrès de l’audience sur la presse :
On peut assister à une différenciation des journaux, ainsi qu’à une diversification de ceux – ci. Les effets de la Révolution Industrielle et technique de la presse furent donc une différenciation des types de quotidiens, mais aussi le développement de la presse périodique.
1.1.3)
L’évolution du journalisme
La démocratisation de la presse ainsi que l’augmentation de la pagination apporte des transformations aussi bien au niveau du style que du contenu, comme notamment une plus grande place accordée aux nouvelles, mais aussi à la politique et aux sports.
1.1.4)
Le marché de l’information et le progrès des agences de presse :
La presse, désormais étendue à tout le globe, implique une recherche de la collecte d’informations, d’où un recours aux services de grandes agences télégraphiques. On a donc une monopolisation du marché des nouvelles. Mais quelques journaux furent assez puissants pour ne pas avoir recours aux agences de presse.
1.2) L’age d’or de la presse française
1.2.1)
Les caractères généraux de cette presse française
Ces
44 années furent la belle époque de la presse française : il y avait
plusieurs titres de journaux, mais aussi une puissance politique des organes de
cette presse, qui fit preuve d’une vigueur exceptionnelle, n’ayant jamais été
aussi écoutée. Elle fit preuve d’une originalité par rapport par exemple a
la presse anglaise.
Les
tirages passent de : 1 -> 5 Millions d’exemplaires ( Paris)
0.35 -> 1 M ( province)
On
peut remarquer l’apparition de la composeuse fondeuse lignes blocs, ce qui
permit d'augmenter les tirages ;ainsi que l’apparition des suppléments
illustrés et de la couleur.
1.2.2)
La reconnaissance de la liberté de presse :
Les
républicains, depuis 1792, luttaient pour obtenir la liberté de la presse. En
effet, le gouvernement s’opposait au journaux a propos de celle ci ; il y
eu donc la loi du 29 juillet 1881, qui était composée de quelques 300 articles
de 42 textes législatifs antérieurs. Elle assurait à la presse française le
régime le plus libéral du monde, mais oubliait de protéger la presse du
pouvoir et des puissances d’argent.
Cette
reconnaissance permit l’apparition des journaux satiriques.
1.2.3)
Journaux Parisiens et de province :
On pouvait dénombrer à la belle époque entre 50 et 70 quotidiens, dont, en 1910 : sur 60 titres : 39 < 5000 et 25 < 500 tirages.
En
1914, 4 journaux étaient concurrents, et a eux seuls tiraient plus de 4
millions d’exemplaires.
En
province, on a assisté à un développement de la presse :
En
1874 : 179 En 1914 : 250 ; mais les grands régionaux dominaient
la presse locale.
II)
LA PRESSE EN France PENDANT LA GRANDE GUERRE : 1914 – 1918.
Cette Guerre bouleversa la vie des journaux
2.1)
Difficultés matérielles et mouvement de concentration :
La presse connut des difficultés considérables, comme notamment le papier, qui devint rare et cher. On assista donc a la disparition de journaux : 30 titres disparurent en août 1914.
Ces difficultés conduirent à une concentration des entreprises, comme le regroupement des 5 grands journaux de France, a savoir : Le Petit Parisien, Le Petit Journal, Le Matin, Le Journal et L’Écho de Paris .Ils avaient donc une régie commune de leur publicité et de leurs services de diffusion, en collaboration avec l’agence Havas et le Messageries Hachette.
2.2) l’info militaire et
la censure :
La censure immédiatement appliquée fut acceptée. En France, le Bureau de presse dépendait du ministère de la Guerre. Les journaux envoyaient une épreuve des pages aux censeurs qui décidaient du sort des articles. Les journaux devaient laisser des blancs à la place des articles censurés.
Mais la censure fut de + en + stricte, ce qui amena plusieurs conflits entre le pouvoir civil et l’état major général ( l’info militaire était contrôlée par l’armée.)
Il y avait une réelle difficulté pour les journalistes de dire la vérité, ils imprimaient donc les “ récits véridiques ” transmis par le Q.G., mais ne les prenaient pas réellement en considération. La presse tente surtout de réconforter, en présentant sous un jour optimiste les horreurs de la Guerre.
III)
L’ÈRE DES GRANDS JOURNAUX : 1919 – 1939
3.1) Aspects généraux de l ‘évolution
de la presse :
3.1.1)
Les transformations du contenu et des fonctions de la presse.
L’
évolution des journaux pendant cette période se caractérise par sa complexité,
en raison de la diversification des catégories et des types de publication. La
presse magazine illustrée d’informations connut un grand succès, et devint
concurrente de la presse quotidienne, ainsi que la radio, qui accrut son
audience dans les années 30, avec par exemple dès 1925 le premier “journal
parlé ” de Privat, émissions qui eurent des rapports difficiles avec la
presse écrite. Le journal devint donc un choix de lectures, de par la variété
des articles qu’il diffusait, ainsi que par la dépolitisation des journaux.
Ces journaux tentaient de rattraper la perte de prestige qu’ils connurent
pendant la Guerre 14 – 18.
3.1.2) L’accentuation des différences nationales et la remise en cause des principes libéraux :
La diversification de la presse et son adaptation aux différents goûts des lecteurs accentua les différences nationales, ainsi que l’ évolution politique, totalement différente de celle des pays occidentaux.
Il y a donc naissance de régimes autoritaires, et avec eux la contestation du libéralisme classique, ce qui amena une critique des insuffisances de la loi de 1881sur la liberté de la presse.
3.1.3) Les difficultés économiques
et la concentration :
Les crises économiques, mais aussi l’augmentation du coût de fabrication amenèrent la concentration de journaux. La dévaluation de la monnaie amena, elle, une augmentation du prix de vente, cela conduit à une baisse des ventes.
Les années 1929 – 1930 furent une catastrophe pour les journaux.
3.1.4) Les transformations
techniques :
Il y a eu un progrès régulier de ces transformations, notamment grâce à l’apparition des rotatives puis des linotypes, ce qui amena une impression typographique plus rapide. La typographie restait la plus utilisée par la presse, mais il existait aussi l’héliogravure (transparent) et l’offset. L’illustration connut une constante croissance, ne serais – ce que grâce à l’apparition du bélinographe, qui permit la transmission de photos et d’images à distance.
3.1.5) Les agences de presse
La Guerre ayant compromis les accords entre les agences alliées, il n’est plus possible de retrouver les mêmes dispositions qu’ en 1900. La concurrence devint donc la règle et aux rivalités commerciales s’ajoutent désormais les rivalités politiques car l’agence se révéla être un moyen de propagande. Dès 1934, les accords rétablis en 1919 avaient cessé d’exister.
3.2) La relative stagnation de la presse française dans l’entre deux
guerres :
3.2.1) Les grandes lignes de
l’évolution
+ C’est une évolution originale ; les progrès des tirages furent faibles : de 1920 à 1939, ils passent de 10 à 12 millions pour les quotidiens, dont 50 % a la veille de la guerre étaient assurés par des journaux de province. La presse magazine, quand a elle, multiplie les titres, mais connaît une relative stagnation du marché.
+ Le prix des journaux augmenta à cause d’une lente dévaluation, d’où une diminution des journaux ( 40 - > 32 à Paris, 220 en 1920 - > 175 en 1939 province ). Mais il n’y eut pas en France de mouvement de concentrations comme dans le autres pays, grâce à la solidité des entreprises de presse de province. Il ne se constitua pas de grandes chaînes de journaux comme en Allemagne, ou aux États – Unis.
+ Les insuffisances de la loi de 1881 furent souvent soulignées mais aucune n’aboutit. Le seul texte législatif important fut le vote a l’assemblée du statut des journalistes professionnels ( 29 mars 1935)
Conclusion :
La presse depuis 1871 a su bénéficier
des progrès techniques ainsi que de l’intérêt du public afin d’augmenter
ses tirages et de permettre à chaque région une information constante et
rapide .